La pratique des médecines alternatives est condamnée par certains médecins et spécialistes pour leur inefficacité et même parfois leur dangerosité. Mais la question qui demeure est de savoir si cette pratique est réellement inefficace, car elle semble susciter beaucoup d’intérêt chez les Français. Selon l’Ordre des médecins, 40 % des Français y avaient recours en 2015. Ce recours est d’autant plus prononcé chez les personnes d’âge avancé et la plupart des contrats de mutuelle senior proposent prennent en charge le remboursement de ses frais. Un collectif de 124 médecins français affirme dans une tribune de Figaro que les médecines alternatives plus connues chez les patients comme la médecine douce sont « inefficaces », voire même « dangereuses », étant donné qu’ils s’appuient sur une défiance de fond vis-à -vis de la médecine conventionnelle. Rappelons que les médecines alternatives désignent les médecines dont la pratique respecte le fonctionnement naturel du corps en utilisant des techniques manuelles ou des substances naturelles.
L’homéopathie, dans la ligne de mire de ces médecins dénonçant l’inefficacité des médecines alternatives
Toutes les médecines douces sont pointées du doigt par ces médecins crient l’inefficacité des médecines alternatives, mais l’homéopathie est tout particulièrement pointé du doigt. Selon eux, cette pratique ne repose sur aucun fondement scientifique. Elle peut même retarder les diagnostics des maladies pouvant entrainer des conséquences graves. Le collectif de 124 médecins français appelle dans cette tribune de Figaro l’Ordre des médecins à ne plus reconnaître la pratique des médecines alternatives comme médicales. Et il demande aussi par la même occasion à la Caisse de l’assurance maladie et à la mutuelle santé de ne plus la rembourser. Pour l’heure, l’avis des praticiens conventionnés est disparate sur la pratique de la médecine alternative et sa soi-disant « inefficacité », car sa pratique est préconisée chez beaucoup de patients et notamment chez les seniors, d’autant plus qu’une partie des frais est toujours remboursée par l’assurance maladie et le reste à charge du patient est remboursé par la mutuelle santé souscrite par les patients. Le syndicat national des médecins homéopathes français a réagi sur cette réaction de nature diffamatoire et rappelle que la médecine « a besoin de tous les médecins » qu’ils soient conventionnés ou non. Actuellement, la pratique des médecines alternatives réunit environ 6 000 médecins en France.
La mutuelle senior des médecines alternatives
La souscription d’une mutuelle senior permet d’accéder à des garanties renforcées couvrant les postes de santé les plus indispensables au senior en raison de leur âge. La complémentaire santé pour senior propose une prise en charge des soins en médecine douce (cures thermales, homéopathie, ostéopathie, chiropratique, acupuncture, thalassothérapie…). A noter que l’assurance maladie ne rembourse pas les dépenses « hors nomenclatures ». Un remboursement à 35 % du tarif de base est par ailleurs proposé uniquement pour les traitements d’acupuncture et homéopathie pratiqués par des professionnels de santé conventionnés. Comme on a pu constater, le remboursement de la Sécurité sociale sur les frais de médecines alternatives est très bas au point que l’intervention d’une mutuelle santé devient une nécessité pour que le senior puisse bénéficier d’un remboursement complet des frais avancés. Toutefois, l’homéopathie n’est pas prise en charge automatiquement par toutes les complémentaires santé. Certaines mutuelles santé la proposent en option dans des garanties complémentaires appelées « garantie médecines douces » ou « option bien-être » selon le contrat. L’homéopathie n’est pas proposée dans un forfait annuel comme les autres médecines douces, mais elle est incluse dans le remboursement des soins de ville.