Les sinistres à répétition peuvent conduire les compagnies d’assurance à classer leurs clients en assurance auto dans la catégorie de « profil à risque aggravé ». Les conséquences peuvent être lourdes pour les assurés. En effet, les assureurs peuvent appliquer une majoration importante de la prime, voire le refus d’assurer. La résiliation du contrat assurance auto en cours est donc la conséquence radicale pour un profil à risque aggravé.
La classification de profil à risque aggravé
Pour calculer le coût de la prime d’une assurance auto, les compagnies d’assurance s’appuient sur plusieurs critères, dont le profil de risque des assurés. Les assureurs retiennent un profil standard pour tous leurs clients sachant que le contrat d’assurance fonctionne sur la base de mutualisation des risques et donc des primes. Cette mutualisation permet aux assureurs de compenser les légères différences du niveau de risque entre les assurés. Mais passées certaines limites, le niveau de risque d’un assuré peut mettre en danger cet équilibre. C’est à ce moment-là que l’assuré bascule dans la catégorie du « risque aggravé ».
Les compagnies d’assurance estiment le basculement du profil à risque standard au profil au profil à risque aggravé lorsque le risque à assurer est supérieur à celui d’une population de référence. Avec des sinistres à répétition accompagnés d’une suspension ou d’une annulation de permis, un assuré sera classé dans cette catégorie à cause de ces risques aggravants. Moins fréquent en assurance auto, ce phénomène est fortement présent en assurance emprunteur. La maladie ou la pratique de sport extrême après la souscription de l’assurance représente un risque aggravé auprès des assureurs.
Conséquences du profil à risque aggravé
L’assureur peut résilier ou augmenter la prime d’un contrat en cours afin que le risque soit couvert de manière équilibrée. Pour une demande de souscription, l’assureur fixe la prime en fonction des risques couverts ou refuser tout simplement de les assurer. Un automobiliste jugé à risque sur la route, en référence à ces antécédents en tant qu’assuré, se voit systématiquement refuser d’assurance classique. En effet, nombreux assureurs ne souhaitent pas courir le risque. L’automobiliste doit trouver une assurance acceptant les profils à risque pour éviter la majoration de prime de 100 % que pourraient appliquer les assureurs traditionnels.
Dans le cas d’une assurance emprunteur, un profil standard peut présenter un risque aggravé malgré que le souscripteur ait répondu aux critères de souscription. La raison est qu’il a été par exemple atteint auparavant de cancer ou d’autres maladies graves. Pour éviter ces exclusions du crédit, une convention est mise en place en 2011 : S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé (AERAS). Elle permet à tout le monde l’accès à l’assurance emprunteur et à l’emprunt. Depuis 2007, il est possible d’emprunter jusqu’à 300 000 € pour un prêt immobilier et jusqu’à 15 000 € pour un crédit à la consommation.
Sortir du profil à risque aggravé
En assurance auto, un assuré classé en risque aggravé génère une majoration maximale de malus pour une durée maximale de 2 ans. C’est surtout avec que le temps que le profil et l’équilibre de la mutualisation seront rétablis, même si l’assuré doit adopter des attitudes responsables qui convainquent les assureurs : véhicule de puissance raisonnable, prudence sur la route, paiement des cotisations à temps…